lundi 12 mai 2008

BDSM

Qu'est-ce donc que le bdsm pour quelqu'un qui regarde cela de l'extérieur ? Les "vanilles", non "initiés" ont généralement un point de vue péremptoire moralisateur. Comment peut-on prendre du plaisir à avoir de l'ascendant sur autrui ? Et la douleur ? Et la réification de quelqu'un d'autre qui serait ravalé au rang d'objet ?

Ces questions sont pertinentes en elles-mêmes. Je me les suis posées très tôt d'ailleurs. Je me suis même demandé si j'étais normal, sain d'esprit, pervers. Questionnement probablement répandu. Après tout, nous avons des pratiques condamnées socialement comme de la perversion pure. Nous sommes parfois vus comme des êtres "dérangés". Un tel point de vue oublie que nous sommes entre adultes consentants qui acceptent de se retrouver dans un jeu fantasmatique. Il m'est arrivé d'agir de manière extrêmement sévère lors de rencontre. Avec brutalité aussi. Cela dit, le fait que ce n'est pas la réalité ne me quitte pas l'esprit. La partenaire que je malmène verbalement ou physiquement ne m'appartient pas. Elle a accepté d'entrer dans notre relation. De plus, je ne cherche pas à manipuler ceux que je domine. J'attends d'eux de se soumettre de leur plein gré. Où est donc la perversité puisque la personne qui s'abandonne sait pertinemment ce que j'attends d'elle. Elle sait aussi ce qu'elle compte retirer de notre échange. Elle vient vers moi en connaissance de cause. Elle a ses propres motivations et j'ai les miennes et nous nous retrouvons dans cet espace en apportant ce qui nous constitue.

Je ne peux que redire que nous sommes dans une relation contractuelle entre deux individus ou davantage. Ce sont des pratiques qui entrent dans des scénarii conscients, réfléchis, partagés et même désirés. La réalité n'est pas forcément la même.

Je peux vous assurer avoir cotoyé une jeune femme qui prenait manifestement énormément de plaisir, lors de notre rencontres, à être insultée, ligotée, rudoyée, traitée comme un objet sexuel et prête à me lécher les pieds à plat ventre. Un véritable petit animal qu'il fallait bousculer sans ménagement. Nous nous sommes beaucoup apportés mutuellement. Cependant dans la réalité, cette même soumise, cette esclave sans libre arbitre apparent, se métamorphosait et endossait l'habit de domination sociale que lui avait conféré de prestigieuse études. Une domination socialement validée qui portait son poids d'humiliation, de refoulement et de frustration. Ceux qui la subissaient n'avaient jamais choisi librement cette domination professionnelle. Torture morale. De quel côté se trouve la perversion ? Qui respecte qui ?

Je ne suis pas né dominant. A me regarder parler sèchement, ordonner, punir, fouetter, ligoter, etc., je serais volontiers considéré comme un être sans coeur, autoritaire, voire dictatorial. Je sais certes ce que j'aime dans la vie, je tâche certes de diriger mon existence dans la direction que j'ai choisie, il m'est demandé professionnellement de diriger un groupe de femmes et d'hommes, mais je ne mélange cependant pas ces deux univers, conscient de ce que je fais et avec qui je le fais, conscient aussi de ce que je peux ou ne pas faire. Il m'est arrivé de cesser une relation car je ne me voyais pas transformé en tortionnaire. Chacun a ses limites et cette personne avait touché les miennes. Ses demandes, voire ses supplications de torture et de cruauté étaient au-delà de ce que je consentais à faire. Je lui ai expliqué mon refus et avant que notre relation ne cesse d'un commun accord, je me suis senti tenu de la mettre en garde quant à ses rencontres futures, tant je sentais en elle un abandon total qu'elle ne me semblait pas controler et que je n'avais jamais rencontré jusqu'alors. Je sais qu'elle a été déçue de ce qu'elle considérait comme de la faiblesse de ma part.

Bien entendu, lieu de rencontre de fantasmes plus ou moins explicites ou assumés, le bdsm traîne avec lui certains qui y voient un simple moyen de libérer leurs pulsions, leurs frustrations, leur mal-être, sans considérations pour autrui, mais pour la satisfaction de leur seule jouissance. C'est d'ailleurs inévitable. On y trouve des délinquants relationnels et affectifs qui profitent d'une activité forcément souterraine, privée où la discrétion est de mise. Mais je ne me sens pas grand chose en commun avec eux, même si nous pouvons nous croiser sur un forum ou partager des pratiques qui paraissent semblables, vues de l'extérieur. En quoi serais-je différent ? Je garde présent à l'esprit le libre arbitre, l'intégrité, la volonté, le respect et le plaisir de l'autre. Un mot de sa part et je m'arrête.

Pas aisé, lorsque l'on accepte de franchir le pas, de savoir comment agir. J'ai vécu cela moi aussi. A entendre certains ils sont nés pour dominer en sachant le faire. Ce ne fut pas mon cas et mon histoire personnelle a été comme une progression vers je ne saurais dire quoi. Je vis et dirige mon existence actuellement comme je le fais depuis des années. Je tâche de cerner ce qui m'importe, ce à quoi je crois et ce à quoi je tiens. Cela me permets de ne pas me laisser absorber par ce que je juge comme accessoire. Je regarde objectivement mes propres désirs et ce qui est source de plaisir pour moi. Je considère aussi ce qui pourrait être un frein à l'atteinte de ces plaisirs. Ainsi je me donne les moyens de les atteindre. Je ne nie pas les contraintes d'ordre social ou privé. Ces contraintes sont un des paramètres que je prends en considération.

Je ne peux dire quel genre de dominateur je suis. probablement trop mou pour certains et trop directif pour d'autres. De même, je peux entrer dans une relation plutôt "soft" comme c'est le cas avec Jolie Chienne et agir de manière très dominatrice peu de temps après avec un prétendant esclave. Je n'ai jamais cherché de règle à respecter en ce domaine. Je sais qu'il circule des listes de niveaux présentant comme une gradation, ce qui définirait un soumis ou un dominant idéal. Je les ai lues il y a bien longtemps. Probablement un besoin de me positionner ou de me rassurer. Mais cela est du passé depuis longtemps. Je ne me sens nullement concerné par une telle approche. J'ai fait des erreurs, bien entendu, mais je les ai regardées en face pour en tirer ce que je pouvais et essayer de ne pas les reproduire. L'important est d'assumer ce que l'on est. Et ceux qui nous trouveraient des insuffisances n'ont qu'à nous aider à atteindre ce qui leur semblerait un "niveau" satisfaisant. Je suis donc prêt à continuer à apprendre de ceux que je domine ou non.

dimanche 11 mai 2008

Soumission ? Domination ?

Je réponds au commentaire de Thérèse sur l'article précédent. Avant toute chose, je suis convaincu qu'il y a autant de soumis et de dominants possibles que d'adeptes des pratiques bdsm. Il est difficile de savoir quoi conseiller. Chacun, au fil de son parcours, de son vécu, de ses erreurs et de l'expérience acquise, abordera les choses d'une certaine manière. De plus, on change au fil des années et une relation de domination/soumission se construit à plusieurs, chacun apportant ce qu'il est. Difficile donc de dire ce qu'est un "bon" soumis. Que recherche quelqu'un qui veut être soumis ? S'allonger au pieds de son maître ? Obéir à des ordres ? Vivre une échange de désobéissances/punitions ?Se faire attacher ? Recherche de la douleur ? Satisfaires des envies fétichistes ? Devenir un objet sexuel ? De manière ponctuelle ? En voulant s'abandonner à quelqu'un jusqu'à en devenir sa propriété ?

Je n'ai pas de réponse, tout comme je ne saurais pas dire non plus ce qui définit un "bon" dominant.

Quelques considérations cependant.

Quels conseils pourrais-je donner à une "soumise débutante". Et que signifie le mot "débutante" ? Débutante dans ce type de relation assez particulier mais habituée à vivre avec d'autres. On ne découvre pas le monde lors de sa première rencontre avec quelqu'un qui est dans une démarche de domination. On découvre une nouvelle facette de soi. Bien évidemment la situation est nouvelle et probablement anxiogène. Que faire ? Que dire ? Comment réagir ? J'aurais tendance à répondre qu'il faut agir comme on le sent. Nul besoin d'essayer de se conformer à une image stéréotypée comme en véhiculent tant les médias et le web. J'apprécie une relation dans laquelle tout partenaire exprime qui il est. C'est ainsi que peut se construire une relation honnête et équilibrée.

Je n'oublie pas que, dans dans ce jeu, je demande, j'incite, je souhaite, je veux, je domine, je commande, j'ordonne et même je punis. Et ainsi la relation peut facilement devenir déséquilibrée. Bien évidemment, en commandant j'exprime ce que je souhaite. Mais cela se fait à deux. Je ne recherche pas la satisfaction de mes seules envies. Je prends plaisir à voir qu'une soumise est heureuse de m'obéir, de voir comment elle s'épanouit dans notre relation, comment nous partageons. Et on peut partager tout en pratiquant des actes douloureux, même si cela peut sembler aberrant à certains qui regardent et jugent cela de l'extérieur.

A mes yeux, une relation de domination réussie implique que l'on puisse se comprendre. Se sentir libre de dire ce que l'on ressent. Cela permet de découvrir l'autre pour mieux le diriger et le guider. Cela permet aussi d'avoir en tête le bien-être de son esclave.

Je me sens le droit et même le devoir de dominer une soumise à partir d'une moment où notre relation démarre et pendant le temps où nous sommes ensemble. Je me sens responsable d'elle et je dois même veiller sur elle. Je n'ai pas en tête qu'une esclave serait ma propriété exclusive et je sais pertinemment qu'elle peut mettre un terme à cette relation si elle ne s'y épanouit plus. Il en est de même pour moi. Il s'agit de progresser ensemble et de fixer le cadre et les règles qui régiront nos échanges. Tout en étant celui qui domine et donc qui est censé savoir ce qui doit être dit ou fait, je peux apprendre d'autrui. Personne n'est omniscient ou même infaillible et l'humilité devrait être au coeur de toute relation humaine. Je ne peux imposer n'importe quoi et le faire avec cruauté. Chacun possède son rythme propre et je dois laisser à l'autre le temps de progresser et de faire siennes les règles à respecter tout en m'efforçant de la pousser à donner le meilleur d'elle-même. Je suis fier d'une esclave qui sait obéir et qui sait ce qui me convient. Je manifeste d'ailleurs cette fierté et cette reconnaissance. Je suis aux signes et aux manifestations que peut manifester une soumise.

Chacun construit cette relation. Un dominant apporte cette capacité de prendre des décisions réfléchies en évitant ce qui est cruel ou irrationnel. De même une soumise aide le dominant à être un meilleur maître. Je respecte beaucoup le don de soi que fait une soumise et je le prends comme un cadeau. Chacun se nourrit de l'autre même si je sais que c'est à l'esclave d'obéir à mes injonctions.

La première rencontre ? C'est en effet important. C'est une vraie occasion de faire connaissance, de se découvrir, de se jauger, peut-être de se juger. C'est aussi le moment de fixer des règles claires qui permettent à chacun d'agir en connaissance de cause. C'est un point de départ où chacun essaie bien évidemment de se montrer sous son meilleur jour. Ce qui est inévitable puisque c'est l'aboutissement d'un temps préparatoire plus ou moins long. Pour ma part, je crois que c'est aussi l'occasion de prendre un verre avec simplicité pour célébrer une nouvelle découverte, une nouvelle intimité et, souhaitons-le une nouvelle complicité.

Et surtout, je n'oublie pas qu'il s'agit de vivre ensemble, de prendre un plaisir partagé et d'exprimer ce que l'on a probablement de plus intime.

Voici donc ces quelques considérations jetées au fil du clavier.

samedi 10 mai 2008

Risques et pratiques sécurisantes

Un mot concernant les dangers éventuels de certaines pratiques. Je ne peux que donner raison à Thérèse concernant le fait que certains dangers existent. Il est évident que lorsque des pratiques de douleurs ou de contrainte sont mises en oeuvre, il s'agit d'être très prudent.

On peut, par exemple, entraver quelqu'un et l'enfermer dans un placard pour le punir. Rien de bien dramatique, excepté si on n'a pas pensé à la quantité d'air disponible et au risque d'asphysxie. On peut aussi jouer avec des aiguilles et oublier les possibilités d'infection. De même pour les brûlures diverses qui ne doivent pas entamer l'intégrité physique du soumis, voire de l'esclave.

La chose est semblable avec le ligotage qu'il s'agit de pratiquer avec soin. Il ne faut pas oublier que parfois, un dominé se retrouve dans des positions non naturelles qui peuvent rapidement engendrer des crampes extrêmement violentes et terriblement douloureuses. L'écoute est encore une fois la clé de la situation. Sans que cela soit forcément verbal, être attentif au regard, aux expressions du visage, à un éventuel inconfort. Des contraintes consenties ne signifient pas forcément des douleurs proches de la torture. Cela dépend de l'engagement de chacun et de sa recherche dans la relation telle qu'elle se déroule. Chacun DOIT y trouver son compte.

Un soin encore plus grand doit être apporté dès qu'on se lance dans la suspension du corps. Je dirais qu'il est hors de question de s'y aventurer sans avoir une pratique au sol qui aura permis de s'habituer aux technique de nouage. La personne attachée ne doit pas courir le risque d'une chute, soit pendant la séance si un noeud se défait, soit au moment où les liens sont dénoués ou coupés.

De plus il faut avoir présent à l'esprit que certains points du corps ne peuvent être noués trop fortement sous peine de bloquer la circulation sanguine et d'engendrer des problèmes en quelques minutes seulement, comme le ferait un garrot. Ce qui est lâche ou supportable au sol peut très vite se transformer en une entrave très gênante ou dangeureuse en suspension. De même il faut s'assurer de pouvoir libérer instantanément un ligotage mal vécu. Ne pas oublier non plus qu'une personne soumise débutante peut être prise de panique et se débattre dans une situation qu'elle n'avait que fantasmée. Il faut donc pratiquer selon une progression.

Les points d'attache principaux sont fixés sur le torse qui, grâce aux muscles pectoraux, offre la surface corporelle et la résistance nécessaire. A cela s'ajoute la ceinture abdominale et le haut des cuisses qui permettent de réaliser une sorte de harnais solide et sécurisant.

Les cuissent et les mollets peuvent aussi être noués mais comme des attaches secondaires. Cela permet au noué de maintenir un équilibre ou reposer ses membres en suspension.

Les poignets et chevilles sont des lieux de circulation sanguine cruciaux et sont très fragiles. Leur ligotage servira davantage à des jeux de domination et d'entravement liés à une esthétique bdsm et à l'expression de vos fantasmes.

Ne pas oublier que la masse d'une personne sera répartie sur les différents points de pressions. Ne pas oublier non plus que les points d'ancrage au plafond, au mur ou ailleurs doivent être testés et résister à la suspension de bien davantage que la masse d'un corps humain. La pression peut augmenter considérablement en cas de mouvements, voire d'agitation. Pas question de voir chuter lourdement quelqu'un qui est entravé et qui n'aurait aucun moyen de se protéger ou d'amortir sa chute.

Une fois ces règles respectées, c'est l'imagination et le désir qui se chargeront du reste.

L'illustration ci-après, effectuée à partir du dession de l'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, montre en vert les points d'attache principaux, en bleu les secondaires et en rouge les points de pression interdits.



vendredi 9 mai 2008

Echange

Joli commentaire Jolie Chienne. Je confirme la qualité de notre relation.

En ce qui concerne les questions que pose Thérèse, je peux apporter quelques éléments de réponse. Le respect de la discrétion est un élément important d'une relation de domination/soumission. Il ne peut d'ailleurs en aller autrement. Chacun et chacune fait ce qu'il peut pour vivre ses fantasmes tout en préservant sa vie privée et ses relations sociales. Et je comprends tout à fait le besoin de prendre un certain nombre de précautions tant nos pratiques sont socialement décriées et même condamnées.

Jolie Chienne a parlé très justement du matériel. N'étant pas fétichiste, je ne ressens pas le besoin impérieux d'utiliser certains objets spécifiques lors de mes séances. Je suis ouvert à tout type d'élément pouvant entrer dans ces jeux que j'aime partager. Cela dit un logement standard offre des possibilités. Une corde judicieusement nouée et une porte remplace une croix de St André. Un meuble peut faire office de cage ou de prison en cas de besoin, en n'oubliant pas de laisser assez d'air pour respirer. Une table basse fera un très bel autel pour y attacher une soumise. Et l'imagination fait le reste. Pour ce qui est du petit matériel, il tient dans un simple sac et je peux m'en charger.

La question des marques se pose fréquemment pour qui n'a pas la joie de partager nos pratiques avec un conjoint. Charge au maître de veiller au désir de discrétion en ne laissant pas de traces visibles. Je tiens à rappeler ici que le maître est responsable des traitements qu'il inflige à ceux qu'il domine. Le but n'est pas, pour lui, de satisfaire ses pulsions de manière solitaire, mais d'entrer dans une relation dans laquelle quelqu'un se met entre ses mains pour un échange au cours duquel chacun trouvera la satisfaction qu'il recherche. J'utilise, en effet, des morceaux de feutre avec Jolie Chienne. Et nous nous limitons à la fessée ou à certains pincements. Cela dit, elle ne recherche pas de véritable douleur mais dans le cas contraire il aurait été possible d'avoir recours à d'autres subtilités. Une aiguille bien utilisée, ne laissera pas de traces. De même, certains endroits comme l'aisne ou les aisselles offrent des ressources cachées à explorer.

Je comprends que vous ayez peur de vous lancer, Thérèse. De plus, vous avez probablement intériorisé de mauvaises expériences. Cependant, pour aller plus loin dans vos fantasmes, ce sera à vous de faire les pas nécessaires. Je ne sais si nous les ferons ensemble mais il ne tient qu'à vous d'en décider. Je n'ai rien à offrir d'autre que ce que je suis et ce que je fais.

Ferez-vous le pas ?

jeudi 8 mai 2008

liberté d'imagination

En ce qui concerne le fait que je sois invité par celles et ceux que je domine, c'est un choix de ma part que je n'impose à personne. Je ne le cache pas au départ. je ne réclame pas de rétribution ou même de champagne contrairement à ce que tu pourrais imaginer. Du moment que mon soumis ou ma soumise fasse la démarche de trouver un lien qui nous conviendra. Je n'impose rien finalement puisque la relation est contractuelle.

En ce qui concerne le déroulement d'une séance, rien n'est figé même si en fonction des personnes on retrouve des intéractions qui sont comme des fils conducteurs. Il peut y avoir un accompagnement musical. On peut improviser en fonctions du feeling de chacun ou partir sur un scénario.

Actuellement de la musique baroque avec une petite préférence ces temps-ci pour les suites pour violoncelle solo de J. S. Bach et particulièrement l'enregistrement de Anner Bylsma interprété sur le violoncelle stradivarius "Servais". Jolie Chienne préfère une relation pas trop brutale. Elle est à mes pieds comme une jolie petite chienne. Elle me lèche comme un animal docile et offert. En cours de dressage, elle reçoit des fessées qui l'aide à se tenir tranquille et m'offre son sexe. Pas d'insultes mais parfois des grossièretés qui la remettent à sa place de chienne. Une relation soft finalement.

Mais il m'est arrivé d'avoir une relation bien plus hard avec une autre jeune femme. Insultes, douleur demandées de sa part : fessées, gifles, aiguilles, pinces, fouet. Divers objets de plaisirs et gag balls et poney tails. Je l'attachais et la ligotais aussi. Nous avons aussi pratiqué une séance de zoophilie à sa demande. Il lui fallait se sentir un objet sexuel durant notre entrevue.

Il en est un peu de même avec un autre de mes soumis actuels. Il est, en plus, très exhibitioniste et souhaite devenir mon esclave. Exhibition aussi en public. la dernière fois dans la forêt domaniale autour de Versailles. On a étudié le plan ensemble avant. On s'est séparé et il a laissé ses vêtements dans la voiture. Rendez-vous à un autre endroit qu'il a rejoint entièrement nu et dans un état d'excitation extrême.

lundi 5 mai 2008

Accueil

Nouvel article qui résulte d'une discussion avec un jeune home qui m'a contacté il y a peu. Il recherche la domination d'un maître. Ses paroles semblent sûres. Il rêve de cela depuis longtemps et me prie d'être son maître.

Nombre de dominateurs seraient ravis d'une telle demande. En ce qui me concerne, l'emballement des premières années à disparu. je sais pertinemment qu'internet est plein de femmes et d'hommes qui promettent de s'offrir, de se donner, de s'humilier même. Comme une évidence. Finalement, ceux qui acceptent de passer à l'acte sont moins nombreux et encore moins nombreuses les relations qui m'ont enrichi. J'étais un dominateur à la petite semaine, prêt à dominer tout ce qui est possible. Ce n'est plus le cas actuellement.

J'entends, bien sûr une demande, une supplique même. Mais je ne me sens pas obligé de répondre positivement. Je m'attache à des choix physiques mais aussi à une certaine qualité de relation. Je ne domine pas à la sauvette, derrière un bosquet ou dans les recoins d'une cave. Je ne dénigre pas, je laisse seulement cette forme de relation à ceux que cela satisfait.

Ce jeune homme vit en couple hétérosexuel et ne peut apparemment pas me recevoir, ou alors difficilement. De mon côté, je ne reçois pas ceux que je soumets. Ils se chargent de m'accueillir comme il convient et comme ils le peuvent dans des conditions convenables. Les trois que je vois actuellement pratiquent les divers cas de figure que j'accepte. Le premier me reçoit chez lui facilement, même à l'improviste. La deuxième, Jolie Chienne vit en couple et ne peut m'accueillir. Qu'à cela ne tienne, elle me reçoit dans un hôtel dont elle réserve et paie la chambre. Le troisième ne préfère pas me recevoir, par discrétion. Il souhaitait devenir mon esclave. Une relation unique et exceptionnelle. Il loue un studio d'une vingtaine de mètres carrés. 400 euros mensuels pour un univers à nous, aménagé spécialement pour et dont je possède les clés. Mais un lieu réservé à nous deux seulement, comme cela a été décidé au moment de la location. C'est une somme non négligeable pour un lieu finalement peu occupé. C'est le prix qu'il était prêt à mettre pour notre relation. Pas la première relation venue. Ce ne sont pas, en soit, ces 20 mètres carrés qui comptent. L'espace est réduit mais il représente le lieu dans lequel se développe la relation qui nous lie.

Finalement, je préfère imposer à ceux que j'accepte d'adopter la qualité d'une relation et le prix qu'elle coûte. Un prix que je ne fixe pas, mais une qualité que je ne négocie pas.

samedi 26 avril 2008

Initiation

Visite décidée le matin même à un de mes soumis. Immeuble parisien dont je connais le code. Dans le hall, je compose son numéro de téléphone que je laisse sonner 3 fois. Le temps d'arriver à l'étage, j'entends le bruit d'une porte que l'on déverrouille pour la laisser très légèrement entrebaillée.

Il me reçoit invariablement au milieu de son salon. Il est à quatre pattes, dos à la porte, un baillon sur les yeux. Fesses fermes et rasées d'un jeune homme de 25 ans. Un corps mince et élancé. Torse naturellement imberbe. En entrant, je vois pendre son sexe et ses testicules. A ses côtés, un matériel assez fourni qui nous donne accès à des jeux très divers. Je prends le plug anal queue de cheval que j'enfonce sans ménagement dans son anus qu'il a préalablement enduit de gel. Pas un mot de sa part, pas un geste non plus. Silence total dans ce petit appartement.

Aujourd'hui une séance de douleur. cravache, menottes, bougies, aiguilles, pinces...

Je connais ce soumis depuis quelques mois. Il m'a toujours certifié qu'il tenait à être mon esclave. Je l'ai cru sans le croire, sachant que ce qui importe c'est le passage à l'acte à travers d'un abandon de soi à celui qui deviendra son maître. Je l'appelle Soumis. Je n'emploie pas le terme d'esclave. D'une part, je ne pense pas qu'il soit encore prêt à être qualifié ainsi et d'autre part, je préfère le terme de dorei qui signifie esclave en japonais. Le moment venu, il se fera tatouer le kanji japonais qui exprime ce mot. Il deviendra alors Dorei et signera un nouveau contrat dans ce sens.

Il semble avoir fait sienne l'idée selon laquelle mon plaisir est ce qui importe pour lui. Une confiance s'est installée qui lui a permis de comprendre que je ne lui ferai jamais de tort et que je sais ce qui est bon pour lui. Je ne cherche nullement à profiter de cet ascendant. Je sais que je possède cette emprise et cela me convient. Nous avons construit pas à pas le cadre dans lequel nous évoluons, en terme de pratiques, de disponibilités, de relations avec les autres. A l'intérieur de ce cadre, j'ai la liberté absolue de lui ordonner ce qui me convient au moment ou cela me convient.