dimanche 11 mai 2008

Soumission ? Domination ?

Je réponds au commentaire de Thérèse sur l'article précédent. Avant toute chose, je suis convaincu qu'il y a autant de soumis et de dominants possibles que d'adeptes des pratiques bdsm. Il est difficile de savoir quoi conseiller. Chacun, au fil de son parcours, de son vécu, de ses erreurs et de l'expérience acquise, abordera les choses d'une certaine manière. De plus, on change au fil des années et une relation de domination/soumission se construit à plusieurs, chacun apportant ce qu'il est. Difficile donc de dire ce qu'est un "bon" soumis. Que recherche quelqu'un qui veut être soumis ? S'allonger au pieds de son maître ? Obéir à des ordres ? Vivre une échange de désobéissances/punitions ?Se faire attacher ? Recherche de la douleur ? Satisfaires des envies fétichistes ? Devenir un objet sexuel ? De manière ponctuelle ? En voulant s'abandonner à quelqu'un jusqu'à en devenir sa propriété ?

Je n'ai pas de réponse, tout comme je ne saurais pas dire non plus ce qui définit un "bon" dominant.

Quelques considérations cependant.

Quels conseils pourrais-je donner à une "soumise débutante". Et que signifie le mot "débutante" ? Débutante dans ce type de relation assez particulier mais habituée à vivre avec d'autres. On ne découvre pas le monde lors de sa première rencontre avec quelqu'un qui est dans une démarche de domination. On découvre une nouvelle facette de soi. Bien évidemment la situation est nouvelle et probablement anxiogène. Que faire ? Que dire ? Comment réagir ? J'aurais tendance à répondre qu'il faut agir comme on le sent. Nul besoin d'essayer de se conformer à une image stéréotypée comme en véhiculent tant les médias et le web. J'apprécie une relation dans laquelle tout partenaire exprime qui il est. C'est ainsi que peut se construire une relation honnête et équilibrée.

Je n'oublie pas que, dans dans ce jeu, je demande, j'incite, je souhaite, je veux, je domine, je commande, j'ordonne et même je punis. Et ainsi la relation peut facilement devenir déséquilibrée. Bien évidemment, en commandant j'exprime ce que je souhaite. Mais cela se fait à deux. Je ne recherche pas la satisfaction de mes seules envies. Je prends plaisir à voir qu'une soumise est heureuse de m'obéir, de voir comment elle s'épanouit dans notre relation, comment nous partageons. Et on peut partager tout en pratiquant des actes douloureux, même si cela peut sembler aberrant à certains qui regardent et jugent cela de l'extérieur.

A mes yeux, une relation de domination réussie implique que l'on puisse se comprendre. Se sentir libre de dire ce que l'on ressent. Cela permet de découvrir l'autre pour mieux le diriger et le guider. Cela permet aussi d'avoir en tête le bien-être de son esclave.

Je me sens le droit et même le devoir de dominer une soumise à partir d'une moment où notre relation démarre et pendant le temps où nous sommes ensemble. Je me sens responsable d'elle et je dois même veiller sur elle. Je n'ai pas en tête qu'une esclave serait ma propriété exclusive et je sais pertinemment qu'elle peut mettre un terme à cette relation si elle ne s'y épanouit plus. Il en est de même pour moi. Il s'agit de progresser ensemble et de fixer le cadre et les règles qui régiront nos échanges. Tout en étant celui qui domine et donc qui est censé savoir ce qui doit être dit ou fait, je peux apprendre d'autrui. Personne n'est omniscient ou même infaillible et l'humilité devrait être au coeur de toute relation humaine. Je ne peux imposer n'importe quoi et le faire avec cruauté. Chacun possède son rythme propre et je dois laisser à l'autre le temps de progresser et de faire siennes les règles à respecter tout en m'efforçant de la pousser à donner le meilleur d'elle-même. Je suis fier d'une esclave qui sait obéir et qui sait ce qui me convient. Je manifeste d'ailleurs cette fierté et cette reconnaissance. Je suis aux signes et aux manifestations que peut manifester une soumise.

Chacun construit cette relation. Un dominant apporte cette capacité de prendre des décisions réfléchies en évitant ce qui est cruel ou irrationnel. De même une soumise aide le dominant à être un meilleur maître. Je respecte beaucoup le don de soi que fait une soumise et je le prends comme un cadeau. Chacun se nourrit de l'autre même si je sais que c'est à l'esclave d'obéir à mes injonctions.

La première rencontre ? C'est en effet important. C'est une vraie occasion de faire connaissance, de se découvrir, de se jauger, peut-être de se juger. C'est aussi le moment de fixer des règles claires qui permettent à chacun d'agir en connaissance de cause. C'est un point de départ où chacun essaie bien évidemment de se montrer sous son meilleur jour. Ce qui est inévitable puisque c'est l'aboutissement d'un temps préparatoire plus ou moins long. Pour ma part, je crois que c'est aussi l'occasion de prendre un verre avec simplicité pour célébrer une nouvelle découverte, une nouvelle intimité et, souhaitons-le une nouvelle complicité.

Et surtout, je n'oublie pas qu'il s'agit de vivre ensemble, de prendre un plaisir partagé et d'exprimer ce que l'on a probablement de plus intime.

Voici donc ces quelques considérations jetées au fil du clavier.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut maître kaze

Moi aussi je suis un dominateur comme toi mais avec moi d'expérience que toi quand même. Est-ce que tu pourrais me dire si il existe des exemple de progression dans la manière de dresser une soumise ? Par exemple pour juger son niveau comme débutante ou comme experte et aussi des choses ou des exercices qu'on pourrait lui faire faire pour qu'elle s'habitue à obéir. Et même comment on peut punir de manière juste une soumise qui n'obéit pas. C'est ça qui est le plus dur pour moi parce que j'ai l'impression que j'exagèrerai ou que je saurai pas faire si ça m'arrive en vrai. Et comme moi je n'ai pas encore beaucoup d'expérience dans la domination est-ce qu'il y a des exemples de listes de niveaux qui permettent de savoir quel genre soumis ou quel genre de dominateur on est. ça aide sûrement à s'y reconnaître et à se positionner par rappport à ce qui se fait ailleurs, ce genre de d'échelle. Au moins ça me donnerait quelques idées pour savoir si je fais comme il faut et pas trop de bêtises et même pour m'aider à les corriger. Il y a plein de sites sur internet mais j'ai pas trouvé de choses pratiques et utilisables comme ça qui m'aideraient concrètement. J'ose pas trop avouer que je veux dominer mais que j'ai pas trop d'expérience parce que je trouve que ça fait un peu nul et pas trop sérieux de dire qu"on est un dominateur ou un maître débutant alors j'essaie d'apprendre avant comme ça je passerai moins pour un nul devant quelqu'un si je sais ce qui se fait d'habitude. Merci

Anonyme a dit…

c'est pas mal ton truc quand meme kaze. tu as deja fait souffrir une fille? et en meme temps tu la respecte? j'avoue que j'ai du mal a comprendre. je me vois pas torturer une fille et meme lui donner une gifle. un jour j'ai attachée une fille et après elle pleuniché parceque elle disait quelle avait trop mal. il y avait des super traces. et c'est pas trop facile de dire qu'on respecte et qu'on communique alor qu'on donne juste des ordres? tu as pas des petits trucs pour trouver des filles qui veule se faire dominer facilement? on dirait que tu sait comment y arriver. ça manque un peu de photo ton blog non?